À propos de l’auteur, Sébastien d’Albert-Lake
Sébastien a créé Kumullus en 2014, à la suite d’une expérience catastrophique sur la plateforme e-learning d’une grande école de commerce. Entrepreneur dans les domaines de la communication et du marketing, designer produit de formation, pionnier des interfaces de vidéo interactive et des expériences d’apprentissage en digital learning, il partage avec vous aujourd’hui sa vision de l’outil auteur de nouvelle génération.
A l’ère des notifications incessantes, de la surabondance de contenus disponibles, de la réticence à la lecture prolongée, comment trouver la voie (ou la voix) pour vos apprenants. Quelles expériences proposer et pour quels résultats d’engagement et d’évolution des compétences ?
Car au-delà du fond pédagogique, c’est bien l’expérience d’apprentissage qui doit opérer sa transformation pour s’aligner avec les usages digitaux du quotidien des apprenants.
La vidéo, ce puissant activateur d’apprentissage
La vidéo représente, depuis 2020, plus de 85% du trafic du web et plus de 52% des collaborateurs interrogés en 2018 déclarent avoir comme premier réflexe Youtube pour se former.
Des travaux scientifiques récents menés par le chercheur canadien Thierry Karsenti, spécialisé dans l’application des T.I.C. à l’éducation, ont ainsi pu valider par l’expérience les résultats établis par la psychologie : les apprenants retiennent 10% de ce qu’ils lisent, 20% de ce qu’ils entendent, 30% de ce qu’ils voient et 50% de ce qu’ils voient et entendent
De son côté, dans un suivi longitudinal (2009-2012) d’un groupe d’étudiants âgés de 18 à 26 ans, Willmot de l’Université de Loughborough, montre qu’il y a un effet mesurable entre l’utilisation en formation de la vidéo numérique et :
- l’augmentation de la motivation des élèves
- l’amélioration de l’expérience d’apprentissage
- l’obtention de notes plus élevées
- l’apparition d’un potentiel de développement permettant un apprentissage plus approfondi du sujet
- le développement de l’autonomie de l’apprenant
Ces travaux démontrent que dans le domaine de la pédagogie, et a fortiori de la formation distancielle et digitale, le recours à la vidéo génère des bénéfices mesurables et concrets.
Le média privilégié par les jeunes pour leurs loisirs, pour leurs recherches d’informations, est la vidéo. Sachant que les millennials représenteront en 2025, 75 % des effectifs, les entreprises doivent commencer très rapidement à réfléchir au design de l’expérience collaborateur qu’elles proposent, afin de répondre aux besoins et aux désirs de cette catégorie.
Cette efficacité pédagogique provient notamment de la possibilité de proposer à l’apprenant des mises en situation, des effets miroir, qui active la pédagogie inductive. Ces mises en situation sont portées par l’incarnation de personnages réels, activant ainsi plus fortement la dimension émotionnelle, plus difficile à concrétiser dans une simulation virtuelle.
Enfin, la vidéo est structurellement basée sur un défilement du temps (timeline) et permet donc de guider l’apprenant dans son rythme d’apprentissage et dans son parcours. Les temps d’apprentissage sont prédéfinis et la conduite du module devient ainsi fluide et immersive.
Interactivité, interactivité… ok, pour quelles raisons ?
Devant une video de formation professionnelle, la courbe d’attention d’un apprenant baisse de 80% au bout d’une minute 30 secondes (moyenne à 42 secondes sur Youtube). Ce cycle de concentration très court pousse les éditeurs de contenus à raccourcir leurs modules de formation avec comme conséquence directe, une information incomplète et une assimilation moins performante. Mais alors comment faire ?
Dans ce contexte, l’interactivité devient une fonctionnalité majeure de l’expérience d’apprentissage. Outre les possibilités offertes pour apporter des contenus complémentaires aux propos vidéo ou des activités pédagogiques d’auto-évaluation, elle permet surtout de maintenir la courbe d’attention à un niveau très élevé. Un apprenant qui se voit proposer une interaction toute les minutes renouvellent ainsi son cycle de concentration très régulièrement.
Cette interactivité, qui vient directement sur le support vidéo, permet d’apporter une couche d’auto-évaluation sur module asynchrone de Video Learning. Cette évaluation peut prendre la forme de jeux ou de questions qui vont venir jalonner le parcours. La dimension contextualisée de l’évaluation permet un ancrage plus fort de la notion abordée. La vidéo présente une situation et l’interactivité interroge tout de suite après l’apprenant pour savoir ce qu’il a compris ou retenu de cette situation.
L’interactivité peut également donner accès à des contenus complémentaires qui permettent d’approfondir une notion ou bien l’aborder sous un angle plus technique ou plus didactique. Une infographie ou un motion design peuvent ainsi compléter une scène en vidéo ou un propos d’expert face caméra sans altérer celle-ci. La notion de « parcours multimédia » est très efficace en pédagogie, surtout si elle est pilotée par une expérience fluide et intuitive.
La puissance de la vidéo, alliée à la performance du digital permette donc de proposer une expérience d’apprentissage performante et engageante pour les apprenants. Les ingrédients sont réunis pour aligner cette expérience avec les pratiques digitales du quotidien et ainsi obtenir une posture idéale pour l’apprenant.
Un chapitre peut en cacher un autre… ou plusieurs autres !
Un des principaux facteurs de décrochage devant une vidéo bien également du fait que l’apprenant ne connait pas les sujets qui vont être abordés. Lorsqu’il démarre une vidéo, il ne se projette pas dans les thèmes. Le système de chapitrage permet de découper les vidéos en capsules de quelques minutes qui s’enchaînent de manière fluide pour que l’apprenant retrouve une notion de parcours, libre ou contraint en fonction des paramètres choisis. Ce système peut être linéaire… ou à embranchement et oui, et c’est là que cela devient.
Vous avez sans doute tous entendu parler des « Livres dont vous êtes le héros ». Le principe central est de découper l’histoire en chapitres pour ensuite proposer des suites différentes en fonction de décisions, de questions ou même de jets de dés. Le lecteur devient acteur et peut ainsi vivre des aventures différentes à chaque lecture.
Ce principe de chapitrage donne la possibilité au concepteur d’appliquer la même recette. La fonctionnalité d’embranchement propose de dessiner des parcours organisés comme des lignes de métro qui placent des bifurcations et des changements de lignes dans différentes stations.
Dans le cas d’une simulation commerciale ou managériale, ces croisements constituent des moments clés de la démarche. Ces sont les moments cruciaux du comportement des individus face à une situation exposée en vidéo.
A l’issu de chaque chapitre ou mise en situation, le choix de l’apprenant ou la réponse de l’apprenant détermine l’étape suivante. L’objectif est que l’apprenant se prenne « au jeu » et vive différentes situations pour assimiler les meilleurs scenarii et les réactions adéquates.
Pour mettre en œuvre des simulations puissantes et performantes, l’interactivité est l’ingrédient indispensable qui amène les choix. Une réponse à un quiz, un choix par idéogramme ou un simple clic permettent à l’apprenant d’agir pour déclencher la suite de la simulation. Cette action a également pour effet de renforcer la concentration et le caractère immersif de la simulation. « Je prends une décision et la suite tient compte de ma décision ».
Pour construire un module performant, il est indispensable de pouvoir dessiner facilement une arborescence du module. L’expérience d’apprentissage devient ludique, immersive et beaucoup plus engageante.
Fonds et forme, contenus et expérience : et alors ?
A l’instar du sachant qui n’est pas toujours un animateur né, le contenu d’un programme de formation ne peut se dispenser sans un contenant adapté, qui plus est dans une modalité numérique asynchrone. L’expérience d’apprentissage est donc aussi importante que l’expertise proposée et les ingrédients doivent parler aux apprenants d’aujourd’hui et de demain.
Vidéo, interactivité, gamification, embranchement, autant d’ingrédients pour réussir une recette engageante pour les apprenants. Résultat, un taux d’engagement x4 et des concepteurs qui disent avoir enfin trouvé la nouvelle génération d’outil et de modules e-learning, celle du 21e siècle, si, si, rien que ça !
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