Kooking Mama // eLearning + storytelling : Les 3 niveaux de contexte à prendre en compte

L’apprentissage ne peut se faire en vase clos et il convient donc de créer des liens entre l’environnement d’apprentissage et le monde réel. Par où commencer si vous souhaitez créer un contenu présentant un contexte riche ? Voyons comment nous pouvons facilement structurer l’apprentissage au sein d’une histoire, à travers différents niveaux du contexte.

Créer un contenu d’apprentissage basé sur du storytelling : les couches de contexte à prendre en compte

Voyons comment les couches de contexte fonctionnent lors de la création d’un contenu d’apprentissage basé sur une histoire.

Lorsqu’on réfléchit à un apprentissage efficace, on considère qu’il doit être aussi proche que possible de l’environnement réel dans lequel les connaissances seront appliquées. En outre, le contenu doit être significatif et attrayant pour répondre aux besoins en constante évolution des apprenants.

L’un des éléments utilisés pour intégrer une telle approche dans l’eLearning sont les histoires qui peuvent être animées ou jouées par des acteurs réels, ou encore écrites, offrant des exemples de situations du monde réel, qui démontrent la pertinence du sujet pour le public. De cette manière, les connaissances et les données abstraites ont plus de sens pour l’apprenant. Les histoires comblent également un vide émotionnel, ce qui n’est pas le cas des faits concrets. Elles peuvent également motiver les apprenants à explorer les sujets plus en profondeur, à soulever des discussions et à échanger des connaissances.

Les niveaux de contexte d’un contenu d’apprentissage basé sur du storytelling

Pour commencer, prenons l’analogie d’un film. Chaque film transmet un message qui permet au spectateur d’apprendre quelque chose. Mais comment parvient-on à ce message ?

Il y a différents personnages, décors, environnements et séquences d’intrigues qui s’interconnectent. Ils permettent de créer des liens avec les messages clés qui sont évidents pour tous les spectateurs et d’établir une compréhension commune du film. Bien entendu, chaque spectateur a sa propre perception de certains aspects du film, en raison de ses origines et de ses expériences, de sa sensibilité émotionnelle, etc. C’est pourquoi, après avoir regardé un film, les spectateurs ont des idées différentes et peuvent les partager entre eux. Ils apprennent ainsi directement du film et les uns des autres.

Pour créer une histoire captivante qui intègre les connaissances requises, nous pouvons diviser la notion de contexte en 3 niveaux :

Couche extérieure : l’environnement

Éléments à prendre en compte :

• Quelles technologies seront utilisées pour raconter l’histoire (par exemple, l’animation, les séquences vidéo réelles, etc.)
• Le degré d’interaction avec les étudiants (par exemple avec l’instructeur, les autres étudiants, etc.)
• Configuration de l’histoire (quel est le domaine à expliquer)
• Personnages (quelle est leur position, leur caractère, leur niveau de connaissance, etc.)

Tout d’abord, il est important de définir sous quelle forme l’histoire sera racontée et quel sera le degré d’interaction avec les apprenants, car cela dicte la quantité d’informations fournies dans l’histoire, bien que nous essayions de garder les vidéos d’une durée de deux à trois minutes.

Ensuite commence la partie la plus créative, à savoir la manière dont le créateur de contenu visualise l’ensemble de l’histoire et du sujet. Vous devez définir le scénario et l’environnement les plus appropriés, avec un personnage qui plaira le plus aux apprenants (pour établir un lien émotionnel entre l’apprenant et le sujet). Par exemple, si le sujet est axé sur la chimie, l’action principale se déroulera peut-être dans un laboratoire. Ou, si le sujet s’adresse aux débutants, le personnage peut être un débutant dans son domaine.

Couche intermédiaire : le sujet

Éléments à prendre en considération :

• Quels sont les messages clés du sujet ?
• Quel est le problème de la situation ?
• Quelle est la solution ?
• Quelles sont les idées clés ?

La couche « Situation » est celle du principal transfert de connaissances, où les messages clés doivent être transmis.  Une façon simple d’aborder cette question est de créer une situation avec un problème, une solution et des idées vécues par le personnage principal.

Cela peut s’appliquer si le sujet est une sorte d’outil ou une méthode de gestion. Vous pouvez prendre un problème qui se pose dans un environnement de travail réel et montrer comment il peut être résolu en utilisant l’outil ou la méthode, c’est-à-dire la solution. Il est important que la situation cache certaines idées sur le sujet, afin que l’apprenant soit incité à analyser davantage la situation et à réfléchir à l’histoire.

Couche interne : la perception de l’apprenant

Éléments à prendre en compte :

• Le contexte de l’apprenant (expérience, connaissances, artefacts, etc.).
• Les points de vue individuels possibles sur le contenu.
• L’environnement permettant de partager les connaissances avec d’autres apprenants et un formateur (par exemple, l’apprentissage mixte, l’apprentissage social, etc.)

Cette couche dépend principalement de l’apprenant et partiellement de l’environnement d’apprentissage. Il est important de réfléchir au groupe cible des apprenants et à la manière dont ils pourraient partager ces connaissances personnelles (ou ne pas les partager du tout). L’aspect intéressant de cette couche est que les gens peuvent entrer dans le contexte d’autres apprenants (par exemple, expérience, connaissances, exemples, histoires de travail) et apprendre les uns des autres. C’est presque la même chose que ce qui se passe après avoir regardé un film.

De cette manière, l’histoire contextuelle ne se contente pas d’enseigner un sujet, elle fournit également un cadre et une orientation pour la suite d’un apprentissage autonome. Et, s’il s’agit d’un apprentissage mixte (blended), elle aide l’instructeur à fournir un contexte commun à tous les étudiants afin qu’il puisse expliquer le sujet à un niveau plus détaillé.

En conclusion

En utilisant cette approche simple, vous pouvez facilement utiliser ces différents niveaux de contexte pour créer un contenu pédagogique basé sur du storytelling. Après tout, l’objectif n’est pas seulement d’enseigner un sujet en particulier, mais aussi d’engager l’apprenant dans des processus d’apprentissage supplémentaires, soit en acquérant des connaissances auprès d’autres apprenants, soit en étudiant de manière autonome.